Essayons de répondre à vous questions sur le Papillomavirus (HPV) :
Tout d’abord, Les HPV touchent aussi bien les hommes que les femmes.
Concernant la transmission, elle s’opère PAR CONTACT lors de rapports oraux, vaginaux, anaux ou simple caresse.
Ensuite, il faut savoir que ce n’est ni héréditaire, ni une question d’hygiène.
plus rarement, La transmission peut avoir lieu de la mère à l’enfant (transmission verticale) si l’infection HPV est active chez la mère (grossesse, accouchement).
C’est quoi HPV
Premièrement, les Human Papillomavirus (HPV) sont une très grande famille de virus. Ensuite, les HPV sont classés selon leur tropisme (types cutanés ou muqueux) et leur potentiel oncogène (risque de cancers).
Étant donnée que la contamination aux HPV s’effectue par les muqueuses : muqueuse <-> muqueuse ou muqueuse <-> peau <-> muqueuse. C’est l’IST (infections sexuellement transmissibles) la plus répandues.
Plus précisément : 70 à 80% de la population sexuellement active sera en contact avec ces virus, souvent dès les premières années de la vie sexuelle.
Toutefois, l’organisme a la capacité de neutraliser les virus. Ce n’est néanmoins pas le cas pour nous tous, pour 10% des individus, le virus reste dans l’organisme. Par conséquence, cela entraine à moyen terme des lésions précancéreuses qui, sans traitement, évoluent lentement et silencieusement vers des cancers.
Il faut dire que les HPV sont responsables de la majorité des cancers du col de l’utérus, et également des cancers du vagin, de la vulve, du pénis, de l’anus, des voies aéro-digestives supérieures (VADS) tels que l’oropharynx, la cavité buccale, le larynx.
En vérité, le risque de contamination aux HPV est un sujet qui peut toucher tous les individus, hommes ou femmes, quelque soit l’orientation sexuelle. C’est pourquoi la prévention aux HPV doit être l’affaire de tous.
L’âge médian de diagnostic du cancer du col de l’utérus en France est de 53 ans.
Panorama des cancers en France édition 2022
Protection HPV
Effectivement le préservatif reste un moyen efficace et indispensable dans la prévention des IST. Néanmoins il faut souligner qu’il reste insuffisant dans le cas précis du fait que les HPV peuvent se transmettre par de simples caresses.
Notons que la vaccination reste la stratégie de prévention la plus efficace. C’est pour cela que la vaccination est fortement recommandée pour les jeunes filles et les jeunes garçons entre leurs 11 ans et la veille de leurs 20 ans.
Jusqu’à présent, le schéma vaccinal dépend de l’âge :
- De 11 à 14 ans révolus = en 2 injections, espacées de 6 à 13 mois
- A partir de 15 ans = 3 injections sont alors nécessaires.
Plus précisément, il existe plusieurs vaccins.
- Le vaccin bivalent CERVARIX du Laboratoire GSK actif contre les HPV 16 & 18,
- Le vaccin nonavalent GARDASIL® 9 du laboratoire MSD actif contre les HPV 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52 & 58.
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommande que toute nouvelle vaccination soit initiée avec le vaccin Gardasil® 9 pour les personnes non antérieurement vaccinées.
Depuis le 1er janvier 2023, la vaccination aux HPV est maintenant possible directement en pharmacie sur présentation de l’ordonnance de votre médecin.
Enfin, il est important de rappeler que la vaccination ne se substitue pas à un suivi médical.
Jusqu’ici, la couverture vaccinale reste encore très faible en France notamment chez les jeunes garçons.
Vigilance HPV
Puisque les symptômes relatifs au développement du virus ne sont pas systématiquement identifiables, il est important de consulter en cas de présence d’une ou de plusieurs petites verrues sur les parties génitales ou l’anus. Après quoi, un traitement approprié sera mis en place.
En ce qui concerne le dépistage, il est propre à chaque zone concernée.
Oropharynx, cavité buccale | Il n’y a pas de dépistage systématique de ces types de cancers. Les tests proposés sont soit un frottis avec brossage amygdalien, soit un bain de bouche ou un prélèvement salivaire. Toutefois ces techniques ne donnent pas des résultats optimaux. |
Canal anal | Une consultation chez un gastroentérologue permet de réaliser un toucher rectal et une anuscopie. Cela est recommandé annuellement pour les populations à risque (VIH), et vivement conseillé tous les deux/trois ans pour les personnes qui pratiquent le sexe anal. Il est à noter que les examens de dépistage des cancers colorectaux restent essentiels, mais ne permettent pas de détecter la présence du HPV. De plus, il n’y a pas de test HPV à proprement parler. |
Col de l’utérus | Un suivi gynécologique est recommandé, permettant de réaliser à intervalle régulier : – un examen cytologique, qui s’intéresse à la morphologie des cellules, à réaliser tous les 3 ans pour les femmes entre 25 et 29 ans, – un test HPV-HR, qui cherche la présence du virus HPV à haut risque, à réaliser tous les 5 ans pour les femmes âgées de 30 à 65 ans, car plus efficace pour ces tranches d’âge. Enfin, l’auto-prélèvement vaginal (APV) peut être proposé comme une alternative afin de faciliter le dépistage des femmes qui n’auraient pas accès à un suivi gynécologique régulier. |
En ce qui concerne les analyses sanguines, il existe des marqueurs tumoraux. Néanmoins un taux élevé d’un marqueur tumoral ne permet pas de poser forcément le diagnostic d’un cancer. A l’inverse, un taux normal d’un marqueur tumoral n’exclue pas la présence d’un cancer. C’est pourquoi, le recours à des marqueurs tumoraux se limite donc uniquement à l’évaluation de l’efficacité des traitements, une fois le diagnostic posé.
VOICI Parmi les HVP, ceux à haut risque ONCOGèNES
- HPV 16 : col de l’utérus, vulve, vagin, pénis, anus, cavité orale, oropharynx et amygdales
- HPV 18 : col de l’utérus
- HPV 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59 et potentiellement 26, 53, 66, 67, 38, 70, 73, 82 : col de l’utérus
Il ne faut pas oublier que certains HPV sont à bas risque oncogène. Par exemple, l’infection aux HPV 6 et 11 peut provoquer l’apparition de tumeurs bénignes ou condylomes (verrues) de la sphère anale et génitale. Toutefois, celles-ci peuvent être invalidantes, nécessiter un traitement long et récidiver fréquemment.
Répartition cancers HPV induits
Zones concernées | Hommes | Femmes |
---|---|---|
ORL, oropharynx, cavité buccale, larynx | 1 300 cas par an | 400 cas par an |
Pénis, vulve, vagin | 90 cas par an | 200 cas par an |
Col de l’utérus | N/A | 3 000 cas par an |
Anus | 600 cas par an | 1 400 cas par an |
Les HPV sont également responsables d’environ ~100 000 condylomes (également appelés verrues ano-génitales) et de 30 000 lésions précancéreuses par an.
Enfin, en matière de HPV, n’hésitez pas à contacter NO TABOO via notre page de contact.
Autres associations :
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IMAGYN
Corasso
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Les informations présentes sur cette pages sont susceptibles d’évoluer, parlez-en à votre médecin ou à un professionnel de la santé.