La consultation de proctologie est un moment important si vous avez des symptômes liés à l’anus, au rectum ou au périnée. Elle permet un examen visuel, tactile et instrumental (anuscopie/rectoscopie) afin de poser un diagnostic fiable et de proposer un traitement adapté. Bien que cela touche une zone intime, l’examen est la plupart du temps rapide, indolore, et permet de soulager ou d’orienter vers les bons soins. NO TABOO vous explique le déroulé.
Pourquoi faire cet examen ?
L’examen proctologique vise à examiner votre anus, parfois le rectum ou encore le périnée.
Il est indispensable pour :
- expliquer vos symptômes (douleurs, saignements, écoulements, troubles du transit)
- poser un diagnostic fiable ou assurer un suivi post traitement
- proposer un traitement adapté (ce que ne permet pas uniquement l’interrogatoire)
En clair : ce n’est pas “facultatif” si vous avez des symptômes qui concernent cette zone.
Qui réalise l’examen ?
La plupart des médecins généralistes peuvent faire un examen simple. Mais l’examen complet est souvent réalisé par un·e :
- gastro-entérologue,
- proctologue,
- ou chirurgien digestif.
Si vous êtes orienté·e vers un spécialiste, c’est souvent pour une prise en charge plus précise.
Quelle préparation ?
Bonne nouvelle : l’examen ne demande pas de jeûne particulier et pas de lavement rectal, à moins que le médecin ne vous le demande expressément.
Donc :
- Vous pouvez manger normalement avant.
- Il suffit de venir sans préparation lourde.
- Si on vous a demandé quelque chose de spécifique (ex : lavement), suivez soigneusement les consignes.
Comment se déroule la consultation ?
Voici les étapes typiques :
L’entretien
Le médecin vous posera des questions :
- Quelle est la raison de votre consultation ? (douleur, saignement, écoulement, tuméfaction, troubles du transit…).
- Antécédents personnels et familiaux (notamment digestifs, gynécologiques si HPV ou encore proctologiques).
L’installation et les positions
Après avoir enlevé le bas (vêtement/sous-vêtement) voire mis une blouse, vous vous installerez sur la table d’examen. L’une des deux positions est utilisée (selon le professionnel de santé) :
- Position dite « genu-pectorale », vous à quatre pattes, avant-bras sur la table.
- Position dite « Décubitus latéral », vous couché·e sur le côté gauche, genoux fléchis.
L’examen visuel de l’anus
Le médecin, ganté, commencera par examiner l’anus en écartant les fesses, en « dépliant » les plis pour mieux voir (par exemple pour détecter une fissure anale).
La palpation et l’exploration digitale
Le médecin va palper le bord de l’anus (à la recherche d’une zone douloureuse ou tuméfiée) puis introduire délicatement un doigt lubrifié dans le canal anal puis dans le rectum. Cela permet de :
- rechercher une tuméfaction ou un orifice interne de fistule anale.
- juger le tonus des sphincters de l’anus (au repos, puis quand vous « resserrez ») .
Noter : Les hémorroïdes internes ne sont pas palpables sauf exception (thrombose).
L’anuscopie (et éventuellement la rectoscopie)
- L’anuscopie : à l’aide d’un spéculum pour anus, on visualise le canal anal, les hémorroïdes internes, la partie basse du rectum.
- Si besoin, une rectoscopie (tube rigide plus long) peut permettre de visualiser plus haut dans le rectum, toujours de façon indolore normalement.

Il existe également un examen PERTINENT DANS LE CADRE DU HPV, basé sur l’anuscopie haute résolution
Adaptation selon la situation
Si vous avez une pathologie particulière (ex : fissure anale), l’examen peut être un peu plus gênant, mais le médecin adapte alors son approche.
Est-ce douloureux ?
Généralement non : l’examen est rapide et indolore chez la plupart des gens.
Cependant, certaines pathologies (comme une fissure anale) peuvent rendre les manipulations un peu plus inconfortables. Le médecin doit pouvoir adapter la technique dans ce cas.
Que faire après l’examen ?
Le médecin vous expliquera ses observations et vous indiquera la suite (soins, traitement, surveillance ou examens complémentaires). Si un traitement est proposé, vous aurez l’occasion de poser vos questions.
N’hésitez pas à demander : « Qu’est-ce que vous avez vu exactement ? », « Qu’elles sont les options de traitement ? », « Quelles sont les conséquences possibles ? ». Enfin si vous êtes gêné·e, mal à l’aise ou avez des questions : exprimez-le, c’est normal.
Questions fréquentes que vous pouvez poser ?
- Quelle est la cause probable de mes symptômes ?
- Est-ce grave ?
- Quel est l’impact si je ne fais rien ?
- Quels traitements proposez-vous ? Conservateurs ? Chirurgicaux ?
- Vais-je ressentir des douleurs après ?
- Quel suivi sera mis en place ?
- Dois-je modifier mon alimentation ou mon hygiène de vie ?
Si vous avez un rendez-vous à venir, sachez que vous êtes entre de bonnes mains : posez vos questions, exprimez vos craintes, et souvenez-vous que l’objectif est votre bien-être.