FAQ HPV

L’association NO TABOO tente de répondre aux questions relatives aux papillomavirus humains.
L’ensemble des éléments ci-dessous ont été validés auprès du corps médical.

En cas de question spécifique, vous pouvez utiliser le formulaire de contact ou prendre rendez-vous pour un échange téléphonique confidentiel.

Que veut dire HPV ?

HPV est l’abréviation de Human PapillomaVirus (papillomavirus humains). Il s’agit d’une famille de virus courants qui se transmettent très facilement, quasiment exclusivement par contact sexuel avec ou sans pénétration (manuporté). Hommes et femmes peuvent être exposé(e)s à une infection aux HPV quelle que soit sa sexualité. Il s’agit de l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente.

Comment attrape-t-on le papillomavirus, comment se transmet le papillomavirus ?

Les papillomavirus sont très contagieux, ils se transmettent par contact peau à peau lors des relations sexuelles, même sans pénétration. Dans la plupart des cas, l’infection va disparaitre spontanément dans les 2 ans mais dans 10% à 20% des cas le virus reste dans l’organisme.

Combien de temps met le papillomavirus à se déclarer ?

Quelques jours pour que le virus traverse l’épithélium (tissus), s’accroche à la paroi et de se réplique. Entre l’infection et le cancer, les délais sont de 10 à 30 ans selon les personnes et souvent cette période est asymptomatique. D’où l’importance du dépistage, quand il est possible, car il permet traiter avant que cela évolue en cancer, ou de diagnostiquer des cancers à un stade précoce et ainsi d’améliorer les chances de guérison.

Quels sont les organes qui peuvent être touchés par les HPV ?

Les HPV sont responsables de différents types de cancers : ano-génitaux (col de l’utérus, anus, pénis, vulve, vagin), ORL (oropharynx, cavité buccale, larynx).

Doit-on avoir la même surveillance lorsque l’on a été vacciné ?

Oui, les recommandations de dépistage du cancer du col de l’utérus sont les mêmes chez les vaccinées et non vaccinées. La vaccination et le dépistage sont deux stratégies de prévention complémentaires.

Peut-on via une prise de sang, détecter la présence du HPV ?

Un taux élevé d’un marqueur tumoral ne permet pas de poser forcément le diagnostic d’un cancer. A l’inverse, un taux normal d’un marqueur tumoral n’exclue pas la présence d’un cancer. C’est pourquoi, le recours à des marqueurs tumoraux se limite donc uniquement à l’évaluation de l’efficacité des traitements, une fois le diagnostic posé.

Peut-on se faire vacciner après un traitement de cancer HPV ?

La vaccination est dans ce cas hors parcours, parlez-en avec votre médecin conseil.
Certains pays ont recommandé la vaccination post conisation (après traitement des lésions précancéreuses).

Est-ce que les cancers HPV induits peuvent faire des métastases ?

Les cancers HPV induits peuvent dans certains cas être métastatiques (se propageant à une autre partie du corps tel que le poumon, foie, cerveau, os par exemple).

Est-ce que le HPV est détectable dans les tests de dépistage des cancers colorectaux ?

Le test Hémoccult est un examen visant à découvrir la présence de saignements invisibles à l’œil nu, dans les selles. Il est recommandé pour le dépistage du cancer du côlon ou du rectum.
Ce test ne permet pas de détecter un cancer provoqués par les papillomavirus.

Y a-t-il un facteur héréditaire à développer un cancer lié aux HPV ?

Les cancers provoqués par la familles des virus HPV sont purement viraux. Par conséquent ils ne sont pas héréditaires.

Quelles sont les mesures à prendre pour les personnes qui partagent le foyer d’une personne touchée par les HPV si elles ne sont elle-même pas vaccinées ?

Il n’y a pas de mesures spécifiques à mettre en place. En effet, nous n’avons ni étude ni aucune preuve robuste de la possible infection dû à des virus en milieu extérieur. Et ce même si le virus persiste de quelques heures à quelques jours. Car il est question du degré de charge virale associé à un rapport infectant. On estime que la très grande majorité (>99%) des infections se fait par par contact lors de rapports oraux, vaginaux, anaux ou simple caresse ou plus rarement par transmission verticale (mère enfant).

Quels sont les HPV les plus dangereux ?

Parmi la famille des papillomavirus, ceux pouvant conduire à des cancers sont :16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59 et potentiellement 26, 53, 66, 67, 38, 70, 73, 82 pour le col de l’utérus.
Les HPV 16 et 18 étant plus fréquents dans les cancers que les autres HPV. Il ne faut pas oublier que certains HPV sont à bas risque oncogène. Par exemple, l’infection aux HPV 6 et 11 peut provoquer l’apparition de tumeurs bénignes ou condylomes (verrues) de la sphère anale ou génitale. Toutefois, celles-ci peuvent être invalidantes, nécessiter un traitement long et récidiver fréquemment.

Peut-on avoir 2 fois le papillomavirus ?

Il est effectivement possible d’avoir plusieurs fois des lésions dues aux HPV. Une étude Danoise portant sur 178 000 femmes ayant développé des lésions précancéreuses cervicales (col de l’utérus) avaient un risque durablement plus élevé de développer d’autres lésions / cancer HPV induits.

Peut-on attraper des virus HPV à la piscine ?

A la piscine il est possible d’attraper des verrues bénignes. Ce sont bien des virus HPV responsables des verrues des mains et des pieds cependant ces verrues n’entrainent pas de cancer cutané.

Peut-on mourir du cancer du col de l’utérus ?

Les cancers du col de l’utérus touchent près de 3000 femmes et causent environ 1100 décès chaque année en France (chiffre 2018). L’association IMAGYN peut vous aider sur les questions relatives au cancer du col de l’utérus.

Que veut dire CIN pour les lésions ?

Le terme CIN (Néoplasies Cervicales Intraépithéliales) est utilisé pour classifier les lésions précancéreuses du col de l’utérus de formes plus ou moins graves. Elles sont ainsi classées en 3 grades selon le degré de désorganisation de l’épithélium par les cellules anormales : CIN1 dans le cas où les cellules anormales touchent le tiers de l’épithélium (bas grade), CIN2 si elles affectent les deux tiers de l’épithélium, CIN3 si elles affectent toute l’épaisseur de l’épithélium. CIN2 et CIN3 étant qualifiées de haut grade.

Que signifie les lettres T, N et M pour les cancers ?

Les lettres correspondent à une classification internationale permettant de décrire le stade du cancer. Le T correspond à Tumeur, le N à Nodule (ganglion en français) et le M à Métastases. A côté de ces initiales est mentionné un chiffre.

Quels sont les symptômes ou signes d’une infection aux HPV qui doivent vous alerter ?

Les symptômes peuvent être longtemps asymptomatiques et sont différents en fonction de la localisation du cancer. Par exemple, nez bouché ou saignement, grosseur dans le cou (ganglions), douleur au niveau de la langue, mal de gorge ou enrouement, difficulté et/ou douleur en mastiquant ou en avalant, des saignements vaginaux anormaux hors menstruation, après la ménopause, à la suite de relations sexuelles, pertes vaginales anormales ou plus abondantes, pertes vaginales malodorantes, des saignements lors des selles, des difficultés à aller à la selle… Néanmoins ces symptômes ne sont pas spécifiques aux HPV c’est pourquoi en cas de de doutes et si les symptômes sont persistances il est important de consulter et si nécessaire effectuer des examens complémentaires (prélèvements, IRM, marqueur tumoral CA-125…).

Quels sont les protocoles de traitements des cancers HPV induits ?

Le protocole de traitement dépendant de chaque type de cancer, cela peut être de la chirurgie, de la chimiothérapie, de la radiothérapie, ou combinaison de ces 3 moyens ou pour des situations particulières de l’immunothérapie dans le cadre d’essais thérapeutiques.

C’est quoi un carcinome ou un adénocarcinome ?

On parle de carcinome quand les cellules cancéreuses se développent dans les tissus qui recouvrent les organes. Les tissus externes (l’épiderme) peuvent aussi être touchés. Le tissu dans lequel les cellules cancéreuses se développent est appelé épithélium. Le terme de adénocarcinomes est utilisé quand les cellules cancéreuses se développent directement dans l’épithélium.

Une infection HPV signifie-t-elle qu’une personne a été infidèle ?

Un diagnostic récent de condylomes ano-génitaux ou de lésions précancéreuses ou cancéreuses liées aux HPV ne signifie pas que cette personne a été infidèle.

Peut-on être contaminé aux HPV en partageant sa brosse à dent, sa bouteille ou sa cuvette de toilettes ?

Nous n’avons ni étude ni aucune preuve robuste de la possible infection dû à des virus en milieu extérieur. Et ce même si le virus persiste de quelques heures à quelques jours. Car il est question du degré de charge virale associé à un rapport infectant. On estime que la très grande majorité (>99%) des infections se fait par par contact lors de rapports oraux, vaginaux, anaux ou simple caresse.

Qu’est-ce qu’une conisation ?

La conisation est une intervention chirurgicale qui consiste à enlever une partie du col de l’utérus. La conisation est réalisée en cas d’anomalies prouvées ou suspectées du col de l’utérus appelées dysplasies cervicales. La dyspalsie cervicale est une transformation des cellules du col de l’utérus souvent induite par les HPV. L’association IMAGYN peut vous aider sur les questions relatives au cancer du col de l’utérus.

Qu’est-ce qu’une stomie, anus artificiel ou poche anale ?

L’ensemble de ces termes correspondent est une intervention chirurgicale consistant à raccorder un segment du colon à une stomie (une ouverture) réalisée sur la paroi abdominale. Cette ouverture permet d’évacuer les selles, recueillies dans une poche spéciale collée sur le ventre. La colostomie peut être temporaire ou définitive. Elle est parfois envisagée dans le cas des cancers de l’anus à la suite des traitements mais ce n’est absolument pas systématique.

Qu’est-ce qu’une glossectomie ? Qu’est-ce qu’une trachéotomie ?

La glossectomie est une intervention qui consiste à enlever une partie de la langue. Soit la langue mobile (la partie que l’on retrouve dans la bouche), soit la base de la langue (située dans l’arrière-gorge).
Une trachéotomie est un orifice réalisé chirurgicalement de rendre la respiration la plus simple possible.L’association CORASSO peut vous aider sur les questions relatives aux cancers ORL.

Peut-on avoir des rapports sexuels lorsque l’on une infection HPV ?

Cela peut paraître surprenant mais vous pouvez continuer à avoir des relations sexuelles en cas d’infection à HPV. En effet l’infection par HPV est très fréquente, entre 70 et 80% des hommes et des femmes sexuellement actifs rencontreront un HPV au moins une fois au cours de leur vie. Toutefois la vaccination permet de limiter la circulation des PapillomaVirus.

Est-ce que tous les HPV sont à risque de cancer ?

Tous les virus HPV ne sont pas à risques de cancer. L’infection aux HPV 6 et 11 peut provoquer l’apparition de tumeurs bénignes ou condylomes ano-génitaux. Toutefois, celles-ci peuvent être invalidantes, nécessiter un traitement long et récidiver fréquemment. Lorsque les voies respiratoire sont touchées par des codylomes, il est possible de déclarer la Papillomatose Respiratoire Récurrente, sur ce sujet l’association VAINCRE LA PRR peut vous aider à répondre à vos questions.

Comment évoquer les HPV avec un ado ?

Le CRIPS IDF est un centre régional d’information et prévention orienté pour les jeunes. Des courtes vidéos sur le HPV sont disponibles sur leur chaine YouTube.

Pourquoi faire vacciner mon enfant et à quel âge ?

Actuellement, le dernier vaccin commercialisé (Gardasil® 9) protège contre les infections à HPV 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58 notamment en cause dans 90 % des cancers du col de l’utérus, 80 % des cancers de l’anus et 90 % des verrues ano-génitales (condylomes).

2 schémas vaccinaux en fonction de l’âge :

Le vaccin HPV a-t-il fait ses preuves ?

Les vaccins contre les infections à HPV ont été introduits dans de nombreux pays dans le monde depuis les années 2006/2007 (79 pays y ont recours en 2018). Grâce à cela, on dispose aujourd’hui de données solides en vie réelle démontrant l’efficacité des vaccins sur la réduction de l’incidence des cancers invasifs du col de l’utérus, des lésions précancéreuses, des infections HPV et des condylomes en comparaison avec la situation pré-vaccinale. Leur efficacité est aujourd’hui démontrée sur la réduction du nombre de lésions précancéreuses.
A ce jour, plus de 100 millions d’enfants et d’adolescents ont été vaccinés dans près de 80 pays.
Comme tous les vaccins, les vaccins contre les HPV font l’objet d’un suivi régulier par les autorités de santé françaises, européennes et internationales.

En pratique combien cela coûte et à qui m’adresser ?

Le vaccin est remboursé à 65 % par l’Assurance maladie. Le reste est remboursé, totalement ou en partie, par votre complémentaire de santé (assurance, mutuelle) si vous en avez une.

Pour vous faire prescrire le vaccin, vous pouvez vous adresser à votre médecin (généraliste, pédiatre, gynécologue…) ou à votre sage-femme.
Pour vous faire vacciner, à votre médecin, sage-femme, infirmier, pharmacien.

Quels sont les effets secondaires de la vaccination ?

Les effets secondaires les plus fréquemment observés sont des réactions locales au point d’injection, parfois de la fièvre et rarement des malaises avec possible perte de connaissance.
Les pouvoirs publics disposent d’un recul important pour évaluer les effets secondaires de ces vaccins et leur fréquence.

Le vaccin a-t-il des effets indésirables ?

L’analyse de la littérature scientifique montre que les effets indésirables graves allégués des vaccins contre les HPV ne sont pas validés scientifiquement.
Par ailleurs, les études internationales récentes ne trouvent pas d’association entre le syndrome de Guillain-Barré (SGB) et la vaccination contre les HPV :

• une étude anglaise cas-témoins, incluant une population ayant reçu 10,4 millions de doses, n’a trouvé aucune augmentation significative du risque de Guillain-Barré ;
• une étude québécoise n’a pas trouvé d’augmentation du nombre annuel (incidence) de patients hospitalisés pour un syndrome de Guillain-Barré parmi les personnes vaccinées.

Quel est le taux de vaccination dans les autres pays ?

En 2020, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) la couverture vaccinale des filles était de :

• 82 % pour la Suède
• 78% pour le Portugal
• 66% pour l’Australie
• 64% pour le Royaume-Uni
• 49% pour les États-Unis
• 33% pour la France